François-Joseph Guiguet naît le 8 janvier 1860 de Joseph Guiguet (1827-1895), menuisier, et de Marie Garnier (1833-1906) son épouse, au Grimaud, hameau de Corbelin, village de la campagne dauphinoise. C'est là qu'il passe son enfance.
Adolescent, il est apprenti menuisier chez son père. Ses dons artistiques se révèlent très tôt. Le docteur Gauthier, médecin de la famille, s'intéresse à ses dessins et en 1876, alors que Guiguet a 16 ans, il conseille de les montrer à François-Auguste RAVIER, le célèbre paysagiste qui vit à Morestel. Celui-ci devient son premier maître et c'est sur sa recommandation qu'en 1879, François Guiguet entre à l'école des Beaux-Arts de Lyon où il suit l'enseignement de Michel Dumas, ancien élève d'INGRES.
En 1882, il obtient le prix de Paris. Il entre dans l'atelier d'Alexandre CABANEL (1823-1889) prix de Rome de peinture historique en 1845.
En 1885, Guiguet expose pour la première fois à Paris, à la Société des Artistes Français, le tableau "Le retour de Tobie".
En septembre 1889, le peintre loue un atelier à Montmartre, 13, Rue Ravignan. D'abord appelé "la maison des trappeurs", ce bâtiment sera rebaptisé "le Bateau-Lavoir".
En 1905, Guiguet quitte le Bateau-Lavoir pour aller, 21, rue de Navarin, dans un atelier qu'il conservera jusqu'à sa mort.
Par ses amitiés, il connaît l'art de son époque, l'Impressionnisme, le Symbolisme, les Nabis, Toulouse-Lautrec.
Et puis, il y a l'influence des grands maîtres d'autrefois dont il va chercher les leçons dans les musées d'Italie, d'Espagne, de Hollande.
Il envoie des oeuvres pour des expositions à l'étranger : aux Etats-Unis (Pittsburgh), en Angleterre, en Allemagne et à la Réunion.
En 1910 il reçoit la Légion d'Honneur.
Lorsque la guerre est déclarée en 1914, Guiguet fait alors des séjours plus fréquents à Corbelin et à Lyon où il continue à peindre et à dessiner.
Il meurt le 3 septembre 1937 dans sa maison natale du Grimaud, à Corbelin.